Un article paru le 15 janvier 2019 (Des copies du site du grand débat national diffusent des informations parodiques ou des vidéos à caractère pornographique) sur Lefigaro remet d’actualité la question de la protection de ses noms de domaines.
En effet lors de la création d’un site Internet et du dépôt du nom de domaine associé il arrive trop fréquemment d’oublier les noms de domaines proches du sien. Non seulement on cours le risque de voir son site Internet parasité (il y a quelques années france2.com renvoyait sur un site X) mais l’internaute cherchant une société ou une institution peut ne pas arriver sur le bon site ou ne pas atteindre du tout sur le site (page d’erreur 404 quand on oublie un tiret sur un nom de domaine composé. Exemple : ainsi il faut réserver nomdedomaine.fr mais aussi nom-de-domaine.fr / nomde-domaine.fr etc… et bien sûr penser à rediriger l’ensemble vers le bon site Internet).
Il est plus que recommandé de veiller particulièrement à la protection de ses noms de domaines et dérivés pour ne pas subir de dommages soit en terme d’image de marque soit en perte de notoriété. Cette protection passe souvent par la réservation d’un grand nombre de noms de domaines afin de palier aux éventuelles fautes d’orthographe dans le nom de domaine par exemple, et cela est d’autant plus important si le nom de domaine est long (ainsi le site rueducommerce.com a réservé les erreurs possibles comme l’absence d’un « m » dans son nom).
Ce phénomène de « typosquatting » (ou typosquattage) peut avoir des répercussions plus malveillantes encore sur votre domaine avec des récupérations d’informations personnelles par des pirates informatiques. Citons par exemple la société Doctrine qui aurait typosquatté le site de leur concurrent pour récupérer des décisions de justice difficiles à obtenir (voir l’article de Maddyness sur le sujet).
Le coût de la réservation, même d’un nombre important de noms de domaine, sera toujours moindre que celui du dommage subit lors d’une usurpation d’identité (comme le cas de france2.com) ou du coût d’une action juridique (comme ce fût le cas dans l’affaire darti.fr).